La grande histoire du petit village
Notre histoire
à Saint-Puy
Juché sur un sommet (200m) dominant la rivière Gèle, le village offre un point de vue remarquable sur les Pyrénées.
Le toponyme Saint-Puy provient de Sempuy en gascon, lui-même issu de Castrum Summus Podii (château du «sommet du puy» (hauteur, éminence), qui était le nom latin du lieu au Moyen Âge. L’appellation Sempuy est encore utilisée au XVIIIème siècle dans certains documents d’archives parallèlement à Saint-Puy qui ne s’impose réellement qu’au début du XIXème siècle.
Le territoire de l’actuelle commune de Saint-Puy était peuplé bien avant l’implantation du bourg. Plusieurs sites archéologiques gallo-romains y ont été repérés. Aucune source écrite antérieure au XIIIe siècle n’a été conservée concernant Saint-Puy.
En revanche, de nombreux documents subsistent pour la fin du XIIIe siècle et le début du XIVe siècle.
La plupart des auteurs s’étant intéressés à l’histoire de Saint-Puy relatent la prise de ce lieu en 1270 ou 1272 par le comte d’Armagnac. Tour à tour possession anglaise et française, Saint-Puy se voit d’ailleurs accorder coutumes et privilèges par Edouard III, roi d’Angleterre en 1339.
Village bien français s’il en est, Saint-Puy n’a pas perdu de son attrait pour nos amis anglais qui, revenus pacifiquement, représentent aujourd’hui 10% de notre population.
Le Château de Monluc
Le Château, ayant appartenu à de nombreux seigneurs français, est également passé entre les mains des rois Édouard I, II et III d’Angleterre. L’alternance se prolongea ensuite jusqu’en 1471. Propriété de Blaise de Monluc, Maréchal de France, il fut acquis par la ville en 1668 et passa aux mains de la famille de Morlan en 1720. Après plusieurs ventes, René Lassus en fait l’acquisition en 1961 ; sa famille en est toujours propriétaire. Ancien producteur de vin, d’Armagnac et du fameux Pousse Rapière, le château est en restauration. Aujourd’hui, il est toujours ceinturé par des remparts, contreforts et parapets à petits balcons.
La place de la mairie
Dans ce quartier riche aux belles maisons, passez par la mairie découvrir les armoiries de la ville : Écartelé : au premier et au quatrième d’azur à la croix d’or, au deuxième et au troisième d’or au lion de sable. Elles ont été restituées par ordonnance du Roi de France le 26 Septembre 1817. Elles rappellent l’importance de la place du Roi dans l’histoire de la ville.
L’église Notre-Dame-de-la-Nativité
Cette partie du bourg est nommée le Castet-debas dès 1687. L’utilisation du mot “castel” s’explique par la présence soit d’un château, soit d’une enceinte fortifiée, aujourd’hui disparus.
Les rares vestiges de style roman visibles sur le mur nord de la nef ainsi que sa dédicace à la Vierge valident l’hypothèse d’une implantation ancienne. Un village a donc pu se mettre en place autour de cette église au XIIe siècle.
Après la guerre de Cent Ans, elle fut reconstruite. Elle présente de puissants contreforts aux angles et des constructions secondaires servant d’appui aux murs du sanctuaire et de la nef, ainsi que des éléments de style gothique flamboyant comme les fenêtres du chevet et les trois lancettes qui surmontent le remplage sur abside.
L’hôpital de Morlan
Les sœurs Anaïs et Caroline de Morlan, dont la famille fut propriétaire de l’actuel Château Monluc à partir de 1720, furent également propriétaires de cet édifice.
En 1872, elles le donnèrent à la congrégation hospitalière et enseignante des Sœurs de la Charité Saint-Vincent-de-Paul pour fonder un établissement privé. Il était composé d’un hôpital pour soigner les malades et indigents, d’une école pour élever les jeunes filles et d’une chapelle dédiée à Sainte Anne.
En 1903, une loi ordonne le départ des sœurs. Les héritiers s’engagent à céder l’hôpital à la commune et au bureau de bienfaisance. Mais ne réalisant pas leur promesse, une longue bataille juridique s’engage jusqu’en 1909. À partir de cette date, le Conseil d’État les contraint à respecter leur engagement. L’hôpital communal peut rouvrir et ce, jusqu’en 1955.
La Halle
Citée dès 1472, il semble qu’elle aurait existé dès la fin du XIIe siècle. Située au cœur des bastides, elle était essentielle à la vie du village puisque c’était le seul endroit où le marché était autorisé à se tenir.
Détruite à la fin du XIXe siècle, c’est suite à un incendie que l’actuelle halle fut élevée. De style Eiffel, elle est constituée d’une armature métallique. Les décors en fer forgé ornés de volutes sont caractéristiques de sa période de réhabilitation.
La Vieille Tour
La construction de la Vieille Tour remonte au Moyen Âge. Remaniée au fil des siècles, elle est aujourd’hui appelée “Tour de la rue Orbe”.
Reposant sur une voûte en arc ornée de pierres de taille, elle enjambe l’une des plus petites ruelles du village. La toiture à base ébrasée repose sur un double rang de génoises réalisées en tuiles canal, caractéristiques du XIXe siècle. Cet élément architectural originaire d’Italie est typique du sud de la France.
Le moulin de Montfaucon
Le moulin de Montfaucon construit sur des terres de Géraud de Cazaubon, qu’il céda au Roi de France en 1282.
Il est aujourd’hui, un endroit où le promeneur aime à contempler la Vallée de la Gèle et par temps clair, la chaîne des Pyrénées qui illustre si joliment l’horizon Gascon.