C’est comme cela que la nature des choses s’est bien faite : à Saint-Puy, en quittant le centre du village et en se dirigeant sur la route de Fleurance, on trouve deux hangars l’un en face de l’autre. L’un des deux, c’est le Garage Baurens Mécanique, et juste en face, on entre à la Carrosserie Marteau. C’est ici que Samuel tient son affaire, qu’il a lancée en 2017, en lieu et place et l’ancienne carrosserie.

Lui est originaire d’à côté de Saint-Puy, il a été à l’école à La Sauvetat. Il a fait son apprentissage dès ses quinze ans à Fleurance, où il a travaillé dans plusieurs garages : chez Renault, chez Peugeot, puis à Auch chez Wolksvagen et à Toulouse dans une station service de Total. Le monde de la voiture n’a plus aucun secret pour lui depuis toutes ces expériences dans toute la région. Mais l’une des réalités du monde de l’auto s’est vite imposée à lui : les prix en ville sont surélevés, le double d’ici, à la campagne, alors que les commerces ne fonctionnent ni mieux ni moins bien. Il y a plus de demande, mais aussi beaucoup plus de collègues du métier. Ainsi, lorsque l’occasion de s’installer à Saint-Puy s’est présentée, dans un lieu qu’il connaissait bien, Samuel n’a pas hésité ; ça fonctionnerait tout aussi bien qu’ailleurs, pour un prix bien moindre qu’à Toulouse ou à Auch.

C’est une décision qu’il se félicite encore aujourd’hui d’avoir prise. Son amplitude va de Fleurance à Condom, sur une trentaine de kilomètres, à vue de nez. Le travail ne manque pas, surtout à la campagne où la voiture est essentielle pour se déplacer. Samuel travaille quasiment seul, il n’a qu’un employé. Avant l’arrivée du Garage Baurens, il s’occupait également d’entretiens mécaniques pour autos, mais grâce à l’arrivée d’Arnaud dans le voisinage, il a pu se concentrer sur d’autres aspects du métier de l’automobile : la carrosserie et la peinture.

Samuel rend les voitures flambant neuves, à travers l’usage de son savoir-faire d’artisan. Masticage, ponçage, application d’antirouille, nuancier pour la peinture, etc. Samuel, en tant que spécialiste, déclare qu’il s’occupe de « tout de qui se peint. Je fais les motos, les voitures, même les tracteurs », et à en voir la grandeur de son atelier, on ne saurait en douter.

Il est aujourd’hui satisfait de pouvoir se concentrer sur cette partie du métier, et de pouvoir envoyer ses clients pour la partie mécanique chez Arnaud Baurens ; les deux ont deux activités qui se complètent l’une et l’autre, mais ils ne se marchent pas non plus dessus ; ils peuvent être collègues et amis au lieu d’être concurrents comme ce serait peut-être le cas en ville. C’est une chance, un privilège, à ses yeux.

Malgré le succès de son entreprise et tout le travail qu’il a à faire, Samuel n’a rien perdu de son humilité. Pour lui, ce qu’il accomplit n’est que faire tourner une petite affaire, et il n’a besoin de rien de plus tant tout lui convient. Il ajoute avec une touche d’humour que faire grandir son commerce lui demanderait une gestion comptabilité de plus, c’est-à-dire quelque chose de trop compliqué et prise de tête dont il ne veut pas. Le vrai travail se fait avec ses mains et avec son savoir-faire, et le côté commercial et institutionnel n’a rien d’attrayant, tout l’inverse même, surtout pour lui qui déplore n’avoir pas fait de grandes écoles, et qui aspire à la simplicité.

Samuel ouvre la boutique de 8h30 à 18h tous les jours, sauf le week-end, et ne laisse jamais ses clients sur leur faim. Pour retaper vos véhicules, ne manquez pas de faire un tour à la sortie de Saint-Puy, entre le garage et la carrosserie. On n’en repart pas insatisfait.