Autrefois, c’est une trentaine de cabanes de vignes que l’on aurait trouvées dans le périmètre de Saint-Puy. Celle-ci, datant des années 1850, a été sauvegardée par la municipalité. Toute proche du bourg et de l’église Notre-Dame-de-la-Nativité, elle est bâtie juste derrière une petite parcelle viticole en bord de route. C’est un édifice de taille réduite, trois mètres par deux mètres, où son propriétaire, résidant assez loin dans le village, rangeait les outils et les produits nécessaires à l’entretien des rangées de vigne et à leurs travaux. Parfois, le Saint-Pouyard y entreposait même du nécessaire pour le maraîchage.

​En été, la cabane permettait de se mettre à l’ombre, de se reposer aux heures chaudes de la journée, et de se restaurer. Casse-croûte et gourde n’étaient jamais bien loin, tandis que les vaches de l’exploitation restaient attachées à l’anneau. La parcelle donnait du raisin de table ; des variétés de Chasselas, de Muscat ou de Malaga, dont les sarments à la saison de la taille servaient à faire prendre les feux de cheminée ou ceux de broche.

​Les tuiles canal qui composent son toit dans les couleurs typiques du sud de la France étaient souvent fabriquées à la tuilerie de la commune. Le reste de la construction, quant à lui, n’a nécessité que des pierres sans mortier, occasionnant un coût de construction quasiment nul. Les plantes grimpantes se sont attachées à un versant de la maisonnette, et font de cette charmante cabane de vigne un élément incontournable du décor authentique de Saint-Puy. On peut notamment l’apprécier au cours de la balade de Montfaucon, à peine quelques mètres au bord de la route après avoir quitté le bourg par l’ouest.

​Les cabanes de vigne sont aujourd’hui de plus en plus rares, puisque ces lieux de repos et d’entreposage sont devenus obsolètes à mesure que le cheval a été remplacé par le tracteur. Celle de Saint-Puy est l’une des dernières à tenir encore debout dans ce secteur, ce qui fait d’elle un monument essentiel du patrimoine.